Qu'y a-t-il de changé?
Qu'y a-t-il de changé? Les cafés sont les mêmes.
Mêmes tables, mêmes rires, les mêmes gens qui s'aiment,
Les mêmes garçons sourient aux clients de passage,
Les mêmes clients consomment des chocolats sans âge.
Et pourtant ? Le doux vilon s'est tu.
Les musiciens gelés ont déserté les rues.
C'est l'hiver, Vienne et moi sommes emmitouflés
Dans des draps de froidure sentant bon le passé.
Le baal est dans le coeur. Il est rentré chez lui.
Tant pis pour les passants qui regardent et qui rient.
En été Vienne exulte des fêtes nostagiques
Quand frileux février préfère la musique
Des vrais bals de la Cour, des rêves enchantés,
Et la cuillère valse en tournant le café.
Vienne, février 1995