mort de l'archiduc Otto de Habsbourg

Publié le par sisiundfranz

L'archiduc héritier Otto de Habsbourg, fils ainé du dernier empereur d'Autriche Charles Ier et à ce titre dernier prince héritier (Kronprinz) de 1916, à la mort de l'empereur François-Joseph, à 1918, lors du renoncement au trône de son père, est mort à son domicile de Pöcking en Bavière, au bord du lac de Starnberg lundi 4 juillet 2011.

Il était né le 20 novembre 1913 à Reichenau, peu avant la première guerre mondiale, du mariage d'amour de l'archiduc Charles, petit-neveu de l'empereur François-Joseph, et de la princesse Zita de Bourbon-Parme. Il avait participé aux obsèques de François-Joseph et aux cérémonies du couronnement de son père comme roi de Hongrie et se souvenait de ces moments historiques. Son père n'ayant jamais abdiqué, mais seulement renoncé au trône, Otto était toujours considéré comme l'héritier de l'empire.  Pour être libre de s'exprimer en politique, il renonça à ces droits en 1961, espérant une levée de la loi d'exil que la coalition au pouvoir en Autriche ne lui accorda jamais.   Autrichien de culture, de nationalité austro-hongroise, il est élevé dans toutes les langues de l'empire, associées aux langues de sa mère (l'italien et le français) et s'est senti toute sa vie avant tout européen. Il avait tenu, comme symbole de ce destin européen, à se marier en Lorraine, à Nancy, coeur de l'Europe héritée de Charlemagne et capitale de son ancêtre François-Etienne de Lorraine, mari de l'impératrice Marie-Thérèse, qui donna son nom à la famille de Habsbourg-Lorraine. Sa femme, la princesse Regina de Saxe-Meiningen, était issue d'une des familles régnantes  de l'empire allemand.

Frappé par la loi d'exil, il est devenu citoyen allemand et fut élu député au parlement européen. Militant de l'intégration paneuropéenne, il voit dans l'Europe une communauté de destins fondée sur la culture et l'histoire, qu'il faut traduire dans la politique. Il était heureux que ses enfants et petits-enfants s'intégrent dans la vie politique et culturelle de plusieurs pays européens (république tchèque, Hongrie, Belquque, Luxembourg, Suède...).

Veuf depuis l'année dernière de l'archidusse Regina, il était très afffaibli et ne paraissait plus en public.

Il a eu cinq filles et deux garçons, dont l'ainé, Charles (Karl) a depuislongtemps repris le flambeau de l'engagement européen, en particulier en Hongrie.

Après une messe de requiem à la cathédrale de Vienne, il sera inhumé dans la crypte des Capucins, le cimetière des Habsbourg, non loin de sa mère, et de Sissi, le 16 juillet, selon le rituel traditionnel, qui marquera son retour en Autriche après 93 ans d'exil.

           

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